Editorial : place au débat !

Alors que futur gestionnaire de l’aéroport devrait être dévoilé d’ici la fin 2026, le dossier revient sur le devant de la scène politique avec d’une part, la Maire de Nantes qui a appelé cet été à de nouvelles mesures de régulation du trafic, et d’autre part, le lauréat de la primaire des LR, Foulques Chombart de Lauwe, qui appelle à poursuivre le tramway après Neustrie vers l’aéroport, allant à l’encontre du choix de la métropole et de la Région qui ont opté pour une halte ferroviaire.

La position de la Maire de Nantes méritera d’être précisée car renforcer les mesures de régulation peut orienter vers 2 scénarios : élargir le couvre-feu ou établir un plafonnement des vols, 2 options que nous combattons de toutes nos forces car elles mettraient à mal l’accord signé en 2022 par le gestionnaire, les compagnies, et les élus des collectivités locales dont Johanna Rolland elle-même. Surtout, ces mesures entraineraient une perte de compétitivité de l’aéroport par le départ des compagnies basées qui assurent désormais l’essentiel du trafic et participent grandement à l’attractivité du territoire. Je salue à ce titre le communiqué des MEDEF Loire-Atlantique & Pays de la Loire de cet été qui ont réagi rapidement à la demande de la Maire de Nantes et rappelé les conséquences économiques d’un tel choix. N’oublions pas que les compagnies sont mobiles et que la concurrence nationale mais surtout européenne pour accueillir ces avions basés est très forte comme l’a montré le choix de Ryan Air cet été de quitter plusieurs plates-formes.

Quant à l’option tramway, elle a été maintes fois étudiée et estimée à plus de 50M€ ce qui est certes moins que la future halte ferroviaire mais présente des difficultés techniques majeures.

Autant dire que la concertation en cours sur le futur Plan d’Exposition au Bruit tombe à point nommé. Nous participerons cet après-midi à une réunion en préfecture et nous ne manquerons pas de présenter notre contribution dont vous trouverez les principaux éléments dans cette lettre.

Guillaume Dalmard

Président