Le Premier ministre dans son discours du 17 janvier 2018 s’était engagé à « garantir que Brest, que Nantes, que Rennes, disposent de liaisons faciles avec les autres métropoles européennes et de mettre en place des liaisons rapides avec des hubs long-courriers internationaux ». Il avait de plus annoncé que « L’aérogare de Nantes-Atlantique serait modernisée et les abords de pistes aménagés pour permettre à l’aéroport d’accueillir plus de passagers ».
Force est de constater 6 ans après que le compte n’y est pas ! Aucun aménagement significatif sur Nantes-Atlantique n’a été engagé alors que l’aéroport retrouve son niveau d’activités avant covid. Pire, l’appel d’offres qui devait désigner un nouveau concessionnaire en charge du développement et de l’exploitation de la plate-forme a été déclaré infructueux reportant de 5 ans au moins l’inauguration d’une nouvelle plate-forme. Nous constatons également que les conditions d’exploitation deviennent de plus en plus contraignantes avec l’instauration d’un couvre-feu entré en vigueur en avril 2022 et dont certains élus voudraient élargir les horaires. Cette décision qui constitue l’une des conséquences multiples et négatives du renoncement de l’Etat au transfert, n’avait aucunement été annoncée le 17 janvier 2018 et limite déjà le développement de l’aéroport.
Depuis 6 ans, nous avons participé à la concertation publique, aux réunions du comité aéroport présidé par le Préfet et aux échanges avec les collectivités territoriales mais nous ne vous cachons pas notre inquiétude devant le peu d’intérêt accordé aux besoins des entreprises, les divergences qui s’affichent entre les élus et l'absence de politique nationale sérieuse du dossier qui ne s'inscrit pas dans le temps que nécessite un tel projet. Aussi, nous pensons qu’il est de nouveau indispensable de se mobiliser afin de faire entendre la voix d’une association représentant les acteurs économiques.
Nous vous proposons ainsi de relancer l’association autour de 3 axes :
Un réaménagement ambitieux de Nantes-Atlantique avec des conditions d’accueil optimales pour les passagers, notamment une desserte en transport en commun fiable, et intégrant les dernières technologies en matière de transition écologique et numérique.
Notre participation aux instances de suivi et de concertation à l’initiative de l’Etat ou des collectivités territoriales où nous nous opposerons à l’élargissement du couvre-feu et au plafonnement des vols à Nantes-Atlantique aujourd’hui envisagé par bon nombre d’élus. Nous considérons que la protection des riverains est le problème de l’Etat depuis le 17 janvier 2018, qui doit assumer ses promesses de « compensations exceptionnelles ».
Le lancement d’une réflexion sur un transfert dans le Grand Ouest à échéance de 20-25 ans car nous restons persuadés que l’aéroport ne pourra rester sur le site actuel ad vitam aeternam. Nous n’ignorons évidemment pas les difficultés qui sont devant nous et avons bien conscience que cette implication sera longue et ardue car elle impliquera une modification législative notamment de la loi climat & résilience et de ses attributs sur le Zéro Artificialisation Nette mais également de la concession si elle est signée avant les prochaines échéances présidentielles et législatives. Mais rien n’est impossible : le renoncement au transfert nous l’a montré malgré le vote favorable de 20 collectivités, de 500.000 personnes et 180 décisions de justice.
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